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Photo du rédacteurPhilippe Villeneuve

Un horaire difficile pour les Sénateurs


Crédit photo: La Presse


Cette saison, les Sénateurs ont un horaire de match assez particulier et différent des autres équipes de la LNH. Cependant, ce n’est pas du tout en leur avantage. Parlons-en.


Jusqu’à maintenant, les Sénateurs ont disputé 18 matchs. Cela veut donc dire qu’ils ont cinq matchs en main sur le Lightning de Tampa Bay, et au moins trois sur le reste des équipes de la vision Atlantique. Leur position au classement peut donc être expliquée (en petite partie) par ce nombre très bas de matchs joués.


Le voyage en Suède

Alors, pourquoi est-ce le cas? Et bien, une explication assez évidente est que la LNH leur donnait des jours de répit avant et après leur voyage en Suède. La troupe de D.J Smith a obtenu quatre jours de repos avant leur premier match en Europe et six jours de repos lors de leur retour en Amérique du Nord. C’est tout à fait normal, puisque les joueurs ont besoin d’une période d’adaptation au décalage horaire, sauf que ça demeure beaucoup de temps sans disputer un seul match.


Il faut aussi mentionner que la LNH a imposé aux Sénateurs que ces deux matchs en Suède comptent comme étant des matchs à la maison. Deux matchs locaux, sur un autre continent, avec moins de la moitié de ses partisans habituels… Je n’ai pas l’impression que porter leur chandail noir est ce qui a fait une différence dans les deux parties. L’équipe jouera donc seulement 39 matchs au Centre Canadian Tire au lieu de 41, ce qui représente un désavantage assez important.



Longues pauses nombreuses, mais désavantageuses

Maintenant, comment expliquer qu’en plus de ces deux pauses, Ottawa a eu un repos de trois jours à deux reprises, et une fois un repos de 4 jours? C’est une question reste sans réponse et doit être demandé à ceux qui assument le rôle de bien partager l’horaire entre les équipes, chose qu’ils ne semblent pas avoir accomplie avec les Sénateurs.


En fait, cette statistique décrit bien la situation de façon très simple. Dans les 18 derniers jours du mois de novembre, les Sénateurs ont disputé quatre matchs. Par contre, durant le mois de décembre, ils vont en jouer 15! Le repos peut être un avantage, mais peut être un désavantage. Habituellement, les équipes obtiennent un bon équilibre entre longues pauses et les matchs en succession. Ils sont donc en mesure de profiter de chaque situation. Cependant, Ottawa se situe toujours sur seulement un des deux extrêmes.


Pour la troupe de D.J Smith, même si les longues pauses peuvent permettre de guérir certaines blessures, elles amènent aussi un désavantage. Après une victoire, les Sénateurs sont incapables d’amener leur énergie et momentum dans la partie suivante, puisque l’écart entre les deux matchs est trop grand. Le contraire s’applique aussi dans cette situation, puisqu’après une défaite difficile, l’équipe doit attendre plusieurs jours avant d’obtenir une chance de se reprendre et de remonter le moral de la troupe.


Par la suite, après de nombreuses séquences de longues pauses, l’équipe doit jouer 15 matchs en seulement un mois. Dans ces situations, il devient très compliqué de guérir des blessures et la fatigue s’installe assez rapidement. Ce qui complique encore plus le travaille des Sénateurs, c’est que pendant le mois de décembre, 9 des 15 des parties sont sur la route. Le voyage entre villes et les hôtels contribuent donc inévitablement à cette fatigue.


Rouille contre repos

Bref, les Sénateurs auraient pu fortement bénéficier d’un horaire plus équilibrer. Selon le temps où l'équipe obtient une pause, le résultat peut différer. Après plusieurs matchs consécutifs, l’équipe pourrait bien utiliser une pause pour un retour en force avec du repos. Sauf qu’au contraire, si les Sénateurs obtiennent plusieurs pauses consécutives, ils peuvent devenir rouillés et ainsi prendre plus de temps avant d’effectuer un retour sur la patinoire à 100%. Bref, peut-être qu’Ottawa aurait une meilleure fiche avec un échange équilibré des situations de rouille et de repos plutôt que de toujours se situer sur l’un des deux extrêmes.


Aucune excuse

Cela étant dit, l’horaire difficile n’excuse aucunement d’avoir une fiche en dessous du .500 et d’être dernier dans la division Atlantique. Dans une septième année depuis le début de la reconstruction avec des attentes plus élevées que jamais, les partisans n’ont plus assez de patience pour accepter des excuses. Il faut des résultats, peu importe les défis et les obstacles qui se présentent. Les bonnes équipes trouvent toujours des façons de gagner, même avec des blessures et un horaire loin d’être favorable. Le mois de décembre devrait en dire beaucoup sur l’état actuel de l’équipe et avoir un impact très important sur leur position au classement à la fin de l’année.


Pensez-vous que les Sénateurs seront en mesure d’en ressortir avec une fiche victorieuse?


Philippe Villeneuve



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