Les Huskies de Rouyn-Noranda étaient en visite à Sherbrooke, samedi soir, après avoir subi la défaite à Victoriaville la veille.
La meute semble au ralenti et les attentes envers le club en fin de cycle sont loin d’être atteintes. Bien qu’il soit encore très tôt dans la saison, des ambiguïtés méritent d’être discutées.
La zone grise du cycle
Les Huskies ont connu du succès ces dernières années, mais ont dû passer par toutes les étapes du processus. En effet, depuis leur conquête de la Coupe Memorial, ils ont dû rebâtir et mettre en place un nouveau noyau. En toute honnêteté, leur meilleure chance était l’an dernier avec Dyllan Gill, William Rousseau, Jérémy Langlois et j’en passe. Maintenant que leur noyau a quitté il faudrait donc, tel une joute de poker, faire un choix entre y aller le tout pour le tout ou se retirer.
Bien que les pertes soient immenses, il reste encore de grosses pièces comme Antonin Verreault, Bill Zonnon et Ty Higgins qui repoussent la fin du cycle. Cette année, Antonin Verreault fonctionne encore à plein régime ; il a amassé huit points en trois rencontres. Ces joueurs seront dans la mire de plusieurs équipes, mais pour l’instant, l’entraîneur ne s’en fait pas avec ça : « Pour moi, ils sont des Huskies jusqu’à preuve du contraire. On veut se donner le meilleur rang possible. »
Pour ajouter à cette zone grise, la meute a fait l’acquisition d’un jeune prodige de 16 ans nommé Lars Steiner. Il a été repêché au 42e rang du repêchage européen de la LCH en provenance de Suisse. L’organisation de Rouyn-Noranda vient peut-être de frapper un coup de circuit avec cette sélection ; il présente déjà 11 points en quatre parties jouées.
Sur papier, l’équipe abitibienne présente un alignement assez fort pour se tailler une place dans le top dix du classement. Antonin Verreault dit y aller au jour le jour quant à sa place avec les Huskies : « Mon but, c’est juste d’être compétitif. Si on prouve qu’on peut aller jusqu’au bout, ça peut entraîner des changements pour nous à Noël. »
L’autre côté de la médaille
C’est bien beau d’avoir un alignement prometteur, mais il faut que le tout se reflète sur la patinoire. En ce moment, je ne suis pas prêt à dire que la solution est d’y aller le tout pour le tout. L’équipe a une fiche de 1-1-2, mais le pilote de l’équipe, Steve Hartley, désamorce la situation : « Dans l’ensemble, on a fait beaucoup de bonnes choses. On a des points dans trois de nos quatre matchs sur la route pour commencer la saison. »
Un bel exemple d’ajustement qui devra être fait afin d’éviter les déceptions futures est au niveau de la brigade défensive. Avec le départ de François-James Buteau, Jérémy Langlois et Émeric Gaudet, l’aspect défensif et responsable de la brigade défensive vient de prendre un grand recul.
Il est strictement impossible de jeter sous le tapis la situation des gardiens de but qui alimente les incertitudes au sujet de l’équipe. Nous étions tous conscients que le départ de William Rousseau serait dur à avaler, mais Kyle Hagen était supposé être en mesure de compétitionner. Le développement de l’ancien choix de première ronde semble plus complexe qu’espéré. Dans les dernières saisons, il n’a pas su démontrer qu’il allait être l’homme de la situation un jour.
Une chose est sûre, ce n’est pas l’excitation qui manquera autour de cette formation. Sur la glace, ils ont tout ce qu’il faut pour donner un spectacle et c’est surtout une équipe qui pourrait recevoir beaucoup d’appels d’ici le temps des fêtes.
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