(Partie 4 sur 4)
La saison est enfin terminée du côté des Canadiens de Montréal, c'est le temps d'aller prendre des vacances, de jouer au golf, faire des BBQ avec parents et amis, mais est-ce vraiment cela pour tout le monde de l'organisation ? Pas tellement! Jeff Gorton et Kent Hughes sont les deux irréductibles du CH qui n'auront pas ce plaisir d'été. Ils ont énormément de pain sur la planche donc pas de temps pour les vacances. Voici, selon moi, les 12 travaux du duo Hughes-Gorton. Oui, oui, on fait souvent place à l'expression mais je me suis mis au défi de vous dresser ces 12 travaux.
Dans ce premier article, vous allez lire mon avis sur l'avantage numérique, l'importance du Rocket de Laval et finalement avoir des attentes élevées.
P.S. : Sachez que l'article n'est pas fait nécessairement en ordre de préférence ou d'importance pour ces 12 travaux.
10-Trouver une solution en avantage numérique
Maintenant attaquons nous à la plus grande bête noire du CH lors des dernières années, l'avantage numérique. Dites-moi quel est le problèmes avec l'avantage numérique du CH ? Doucement doucement, une personne à la fois svp. Faisons une liste de ce qui ressort lorsqu'on parle de l'avantage numérique du CH ; Mouvement très lent de la rondelle, prise de décisions à travailler, difficultés à rentrer/s'établir dans la zone adverse une fois sortis, pas de vrai quart-arrière à la ligne bleue et j'en passe mais c'est souvent ces reproches que les partisans et/ou analystes reprochent au Canadiens.
Regardons maintenant l'avantage numérique du Canadien au classement de la LNH durant les 6 dernières saisons :
2017-2018 : 13e LNH (21.2%)
2018-2019 : 30e (sur 31) avec 13.2%
2019-2020 : 22e (sur 31) avec 17.7%
2020-2021 (saison Covid) 18e sur 31 avec 19.2%
2021-2022 : 31e sur 32 avec 13.7%
2022-2023 : 29e sur 32 avec 16.1%
(Selon FOX Sports)
Vous pouvez le constater par vous même, le CH n'a pas eu un avantage numérique top 10 depuis bien longtemps et on connait à quel point un avantage numérique est important dans un match. Pour les septiques, s'il y en a, voici un classement de l'avantage numérique des 5 derniers gagnants de la Coupe Stanley :
gagnant de la coupe Stanley en 2017-2018 : les Capitals de Washington, ils ont eu un avantage numérique classé au 7e rang de la LNH (22.5%)
gagnant de la coupe Stanley 2018-2019 : Les Blues de Saint-Louis, ils ont eu un avantage numérique classé au 10e rang de la LNH (21.1%)
gagnant de la coupe Stanley en 2019-2020 : Le Lightning de Tampa Bay, ils ont eu un avantage numérique classé au 5e rang de la LNH (23.1%)
gagnant de la coupe Stanley en 2020-2021 : Le Lightning de Tampa Bay, ils ont eu un avantage numérique classé au 9e rang de la LNH (22.3%)
Gagnant de la coupe Stanley en 2021-2022 : L'Avalanche du Colorado, ils ont eu un avantage numérique classé au 7e rang de la LNH (24%)
(Selon FOX Sports)
Que doivent faire le CH pour avoir un meilleur avantage numérique avec l'équipe active de ce moment ? Les habitués de la chaîne et des podcast le savent, faire un copié presque collé de l'avantage numérique des Devils du New Jersey de la dernière saison. Oui je vous entend, ils ont fini 13e la saison passée, pourquoi pas copier les premiers du classement général ? Car on n'a pas Mcdavid et Draisatl c'est pour ça. Ce qui était très impressionnant avec celui des Devils du New Jersey, c'était le mouvement de la rondelle. La première fois que le CH a affronté les diables au Centre Bell, les joueurs du CH ont eu l'air très hypnotisés par les représentants de l'enfer. Quand il y a un avantage numérique, je fais parti de ceux qui croient qu'il faut déplacer l'adverse, ne pas le laisser se placer pour créer des opportunités dans la zone adverse. Le hockey est l'un, si ce n'est pas LE sport le plus rapide au monde, alors utilisons cette facette du jeu pour le démontrer. En faisant sans cesse déplacer l'adversaire, ceci va créer des ouvertures qui vont mener à des opportunités de marquer.
Les Canadiens, lors des dernières années, me font penser aux dernières sélections à la coupe du monde de soccer. Ce qui veut dire une grande et lente possession, ayant souvent des passes au ailiers qui redonne au défenseurs et vice-et-versa, sans nécessairement attaquer car ils cherchent l'ouverture parfaite. Les Canadiens ont un point commun avec la sélection nationale espagnole de ces dernières années, ce point étant que les deux équipes utilisent une tactique qui est démodée dans leur sport respectif.
Fin de la parenthèse soccer, revenons à nos moutons sur patins. Le hockey est un sport d'erreurs et pour créer ces erreurs, il faut aller vite et déplacer l'adversaire sans lui laisser un moment de repos pour se replacer. défensivement. Les Canadiens, sans nécessairement trouver un remplaçant à Alexander Burrows, doivent établir de nouvelles stratégies en lien avec le hockey plus moderne basé sur la vitesse d'exécution pour devenir tranquillement mais sûrement une menace sur les unités spéciales. C'est simple, une participation en séries éliminatoires passe par un meilleur avantage numérique.
Qui au poste de quart-arrière à l'interne ?
Selon moi il y a aucun doute que Chris Wideman n'a pas sa place sur les unités spéciales, autant la première que la deuxième. C'est clair, le poste de quart-arrière de la première vague de l'avantage numérique c'est Mike Matheson et de loin. Il était le meilleur défenseur du CH du côté offensif et côté défensif aussi. Sa fin de saison fût excellente pour un joueur qui a marqué presque la moitié de la compétition lui qui a joué seulement 48 matchs mais qui finit avec 34 points au compteur. Sa vision offensive va clairement aider le CH dans l'amélioration de l'avantage numérique et son absence s'est faite très ressentir à Pittsburgh, certes Petry a fait 31 points mais en 61 matchs et l'américain a été très critiqué pendant sa première saison en Pennsylvanie.
La deuxième a aussi besoin d'un quart-arrière, il fût le choix de Martin Saint-Louis, mon choix s'arrête sur Kaiden Guhle. Clairement la recrue du l'année chez le Canadien, le jeune numéro 21 à su faire sa marque dès sa première année dans la LNH. Je partage le même avis que mon collègue de podcast Olivier Lecours, lorsque Guhle était blessé, la sainte-flanelle semblait perdue sur la glace, on se souvient tous de son match retour face au Sharks de San José, match dans lequel Olivier m'a fait mention que "Quand Guhle est sur la glace, il donne un second souffle à l'équipe ainsi qu'une plus grande confiance/solidité". Martin Saint-Louis a donné beaucoup de défi au choix de premier tour de 2020 au 16e échelon au courant de la saison et quelle réponse qu'il a donné.
La prochaine saison sera une deuxième en arrière de la cravate pour Guhle, selon moi, l'entraîneur-chef se doit de lui donner plus de minutes de jeu et qu'elles soient constantes sur les unités spéciales pour développer encore plus son rôle de futur pilier de premier plan à la défense du CH ainsi que polir sa vision du jeu qui est déjà bonne. En faisant cela, le CH pourrait aller chercher une plus grande progression de leur défenseur lors de la prochaine saison.
11-Laisser plus de place à Laval dans l'alignement
Tellement facile et compliqué à la fois. Le Rocket de Laval est une place où le développement est roi de tout. Le Canadien commence à bien s'en servir, certes durant la dernière saison la panoplie de blessures a aidé les "nouveaux" dirigeants à découvrir des jeunes. Je fais parti de ceux qui croient que si on avait coupé de moitié le nombre incalculable de blessé durant cette saison, Rafael Harvey-Pinard n'aurait probablement pas eu sa place dans l'alignement. C'est la beauté des aléa de la vie.
Maintenant, il y a d'autres joueurs qui peuvent, soit faire niche temporairement à Laval pour se développer ou causer la surprise et commencer dans l'alignement du CH la saison prochaine. Emil Heineman en est l'exemple parfait. L'attaquant Suédois arrivé en fin de saison a prouvé qu'il peut brouiller les cartes au prochain camp d'entraînement de l'équipe. En seulement 11 petits matchs de saison régulière, le numéro 19 du Rocket a comptabilisé 9 points dont 7 buts. Son tir du poignet est puissant, précis et rapide et son coup de patin l'aide à bien se positionner dans l'enclave. Attention je ne dis pas qu'il y a un deuxième Cole Caufield à Montréal, par contre de ce qu'on peut présager, il peut devenir un très solide "middle 6 forward". Ce qui veut dire qu'à son plein potentiel il peut devenir un solide joueur de 2e ou 3e trio. Sera-t-il prêt à débuter la saison à Montréal ? Seul le camp d'entraînement nous le dira, mais je fais parti du bateau ayant comme capitaine mon collègue qui est descripteur du Rocket, Anthony Marcotte de BPM Sports, qui croit fermement à ce que le suédois peut brouiller les pistes.
Anthony Richard est un bon joueur aussi qui est a surveiller. Lui qui avait signé un contrat d'un an seulement lors de l'été passé, pourrait très bien revenir dans l'organisation sachant qu'il avait bien impressionné la direction aussi par sa vitesse et sa fougue. Meilleur pointeur du Rocket avec 67 points en 60 match, le numéro 90 du CH à réussi à séduire quelques partisans de la métropole pour avoir un plus grand rôle dans l'alignement lors de la prochaine saison.
Finalement, nous arrivons à l'éléphant dans la pièce, Alex Belzile. Joueur clé du Rocket de Laval, Belzile est reconnu pour sa hargne, son intensité et sa volonté de toujours donner son 110% sur la glace lors de chaque rencontre à laquelle il participe. Lui aussi grand séducteur de la foule montréalaise, plusieurs partisans en veulent son retour, lui qui en était à sa dernière année de contrat. Il y a un seul problème dans la signature de Belzile, le natif de St-Éloi, au Bas-St-Laurent, a 31 ans au moment d'écrire ces lignes. La question se pose, ramener Belzile est une bonne idée mais à quel prix ? Non je ne parle pas en contrat mais en terme de place dans l'alignement, si le numéro 60 fait l'alignement du CH, il enlève une place à de plus jeune joueur pour se développer au sein du grand club. Ceci est un dilemme dont seuls Hughes et Gorton ont la réponse. Selon moi Belzile se doit de revenir, que ce soit à 2 volets ou 1 volet, mais à bientôt 32 ans, est-ce qu'il veut vraiment continuer à jouer à la chaise musicale ou aime-t-il mieux signer dans une autre équipe qui pourrait lui donner une meilleure chance de se faire valoir dans la LNH? Cela est impératif de faire plus de place aux joueurs qui ont prouvé ou qui vont prouver durant le prochain camp d'entraînement qu'ils ont l'étoffe de faire partis du grand club.
@habsolumentfan.com
12-Avoir des attentes élevées!!!!!!
OUI, OUI, OUI et OUI. Depuis l'arrivée de Hughes à Montréal, le Canadien a fini 32e (arrivé en cours de saison) et lors de sa première saison complète, ils ont fini 28e dans la LNH. Les partisans de Montréal ont été rarement patients lors des deux dernières années, mais dans l'île du hockey, il n'en faut pas gros pour que les partisans augmentent leurs attentes. Lors du bilan de fin de saison, Kent Hughes a dit que les attentes vont augmenter cette année et qu'il veut que le Canadien se batte pour une place en série. C'est bien de préciser "se battre", car viser les séries et se battre pour c'est deux monde très différent et tout se jouerait à la date limite des transactions. Si le CH vise les séries, ceci engendre une toute nouvelle étape dans le plan selon moi, ce qui les mettraient en mode acheteur un an trop tôt au minimum. Se battre pour les séries, à l'inverse, rendu à la limite des transactions, soit Hughes décidera d'être un acheteur mais à petit risque ou un vendeur mais à risque minime. J'en comprends donc que selon la direction du CH, on se laisse une dernière année pour rater les séries mais il faut mettre l'effort nécessaire et avoir tout donné au cours de la prochaine saison. Donc cela veut dire que l'année prochaine, le clan Hughes a préparé ou prépare un plan "série" si cela arrive.
Il y a toujours un mot pour décrire le passage d'un DG, pour Marc Bergevin, on sait qu'il adorait le mot "attitude" que ce soit ses joueurs ou les joueurs à travers la ligue qui démontraienr le plus de hargne, de chien sur la patinoire. En ce qui est de Hughes, je dirais que le mot présentement serait "mentalité". Ce n'est pas tout le monde qui est capable de vivre avec la pression des fans montréalais et l'administration du CH en est très au courant. La pression montréalaise démontre à quel point nos fans sont passionnés par ce sport mais sont à la fois très tranchant aussi quand un ou plusieurs joueurs ne font pas leur affaire, ce qui peut même repousser certains joueurs lors des périodes d'agents libres à venir signer à Montréal. C'est simple, si tu n'as pas un mental d'acier, tu ne peux pas jouer au Centre Bell.
La direction du CH le sait depuis maintenant une saison et demie. En montant les attentes, les partisans ne seront plus aussi patients et passifs qu'avant. En espérant que cette mentalité de la direction affecte positivement les joueurs ainsi que les entraîneurs (dans le cas de Martin Saint-Louis, je n'en suis pas inquiet). Certains joueurs devront se retrousser les manches et même les pantalons pour démontrer à tout le monde que les attentes ainsi que leur niveau de jeu ont changés. Les partisans n'en veulent plus de joueurs qui se "pognent le beigne" sur la glace, qui jouent aux touristes à Santa Banana à la place de jouer au hockey. J'ai 100% confiance en Kent Hughes, à Jeff Gorton ainsi qu'aux autres personnes dans les bureaux du CH pour réussir cette reconstruction. Nous avons un beau bassin de jeunes, un beau jeune noyau et plusieurs vétérans de qualité. Montrez leur c'est quoi les vrais attentes lorsque l'on porte le mythique chandail bleu, blanc, rouge, celui qui a soulevé 24 Coupes Stanley au courant de son histoire, celui qui fait déchaîner les passions des partisans depuis plus de 110 ans!
@radio-canada.ca
Note de l'auteur :
Voilà, ceci conclu les 12 travaux de Kent Hughes selon votre humble serviteur. Cela aura pris beaucoup de mon temps, souvent dû à certains moment de pages blanches mais nous y sommes enfin arrivés. J'espère que le plaisir que j'ai eu à écrire ce texte est le même plaisir voir même plus. Je remercie tout ceux qui m'ont encouragé à écrire ce long texte divisé en 4 parties, comme premier article on parle de 12 heures de travaille et 9492 mots ce qui est énorme et j'en suis très fier. Finalement, je dis merci, aux lecteurs qui ont suivi les 4 parties et merci pour tous les bons commentaires que j'ai reçu. Ce fût un plaisir d'écrire cet énorme article et on se reverra dans un autre texte!
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