Dans le cadre de la quatrième partie de la deuxième ronde, le Phoenix recevait les Voltigeurs. Les bleus devaient gagner pour éviter le balayage devant leur foule. C’est sans Samuel St-Hilaire et Israël Mianscum que la troupe de Gilles Bouchard devait affronter la tête d’affiche de l’association Ouest de la LHJMQ. De leur côté, les Voltigeurs pouvaient jouer les trouble-fêtes et se qualifier pour la demi-finale du bal printanier.
Les oiseaux sont opportunistes
Le premier engagement en est un à sens unique, les Voltigeurs sont partout sur la patinoire. Les hommes de Sylvain Favreau sont sortis en lion et donnent le ton rapidement avec des mises en échecs et des lancers au filet. Arrêts à bout portant, échappées et surnombre, il n’y a rien que le numéro 41 n’a pas arrêté en première période. Drummondville joue un match intense et ont le contrôle de la rencontre, mais le vétéran Alexis Gendron porte son bâton au visage d’Andrew Belchamber et le Phoenix profite d’un avantage numérique de quatre minutes. Dans la première tranche de cette supériorité numérique, Louis-Alex Tremblay bat Riley Mercer avec un tir à ras le sol, Primeau et Gendron sont les complices. La période prend fin avec la marque de 1-0 pour Sherbrooke, mais le tableau affiche dix à huit pour les rouges au chapitre des tirs au but.
Le deuxième vingt se dispute à grand coup d’amour, les Diotte, Komarov, Marcil et Côté font ce qu’ils font de mieux, servir des mises en échecs percutantes. À peine cinq minutes de complétées que les locaux doublent leur avance. Olivier Dubois profite d’une bourde en défensive pour remettre à Belchamber dans l’enclave et il ne manque pas pareille occasion. Drummondville se montre insistant, mais c’est encore le portier de Sherbrooke qui a le dernier mot. Christophe Rondeau perd une bataille en défensive et fait trébucher son adversaire. Les Voltigeurs sont inarrêtables avec l’avantage d’un homme et le prouvent encore ce soir. C’est Ethan Gauthier qui récupère le retour du lancer de Gendron et réduit l’écart à un but. Le Phoenix en ajoute quelques minutes plus tard grâce à un tir de Beauregard qui déjoue Mercer du côté de la mitaine. La période se termine ainsi, la domination des visiteurs est visible au chapitre des tirs au but, 31 tirs contre 19 en leur faveur.
La troisième période décrit la même histoire, les Volts qui dominent, Brochu qui résiste et l’attaque du Phoenix se montre opportuniste. Olivier Dubois accroche son adversaire et les visiteurs envoient les gros canons sur l’avantage numérique. Malheureusement, Hugo Primeau repère son coéquipier Maxime Côté qui est seul derrière la défense, à la suite d’un changement. Il déjoue Mercer avec une feinte qui fait lever les 3117 partisans présents sur place. Hugo Marcil en ajoute dans un filet désert et Primeau récolte sa quatrième assistance dans la rencontre. En somme, une victoire de 5-1 qui permet aux sherbrookois de prolonger leur saison.
Le crédit va aux bleus
Du côté des Voltigeurs, ce n’est que partie remise et le pilote Favreau confirme que ce n’est pas le résultat d’un excès de confiance ; « Aucune surdose de confiance. On respecte trop nos adversaires pour ça. On a eu nos chances de marquer, à un moment donné ça aurait pu facilement être deux ou trois à zéro en première période. C’est ça les matchs de hockey dans les séries, c’est serré. On donne crédit à notre adversaire ce soir. »
Pour l’entraîneur du Phoenix, ce n’est qu’une victoire. Il est conscient de la tâche que son équipe doit accomplir et les circonstances qui rendent cette tâche plus ardue ; « Ce n’est pas de partir en peur là, on a gagné un match, on en a un de réglé, parfait. Comme je disais contre Blainville, les deux équipes ont besoin de gagner quatre matchs pour gagner la série. À l’heure actuelle, il n’y a pas personne qui a gagné quatre matchs encore. On se concentre sur le prochain match, c’est ça l’important. »
De son côté, Jacob Brochu a sorti la performance de sa vie et il l’a fait au moment opportun. Il récolte la première étoile grâce à ses 42 arrêts. Diotte et Favreau lui ont d'ailleurs envoyé le crédit lors de leur apparition respective devant les médias. Pour Jacob, il s’agit surtout de saisir une opportunité ; « J’avais juste à me prouver, je n’avais rien à perdre. J’y vais une étape à la fois. On y va un jour à la fois. »
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