À l’aide d’une victoire de 3 à 1 mercredi passé, les Remparts de Québec se sont qualifiés pour la grande finale de la coupe Gille Courteau en balayant les Olympiques de Gatineau en 4 parties.
C’est une 3e participation à la finale de la LHJMQ pour Québec depuis leur retour dans la ligue en 1997. Les grandes éditions de 2006 et de 2015 s’étaient rendues tout aussi loin, mais sans remporter les grands honneurs. L’édition de 2023 pourra-t-elle réussir l’exploit de remporter les grands honneurs pour la première fois de l’histoire de la franchise ? Il est légitime de se demander si la formation de cette année est la meilleure de l'histoire de l’organisation. Analysons ensemble les 3 plus grandes éditions des Remparts 2.0.
Les champions de la coupe Mémorial 2006
Vous avez bien lu, les Remparts de 2006 sont les grands champions de la coupe Mémorial sans même avoir remporté les grands honneurs de la LHJMQ. Ce sont plutôt les hôtes de la coupe Mémorial, les Wildcats de Moncton qui avait remporté la Coupe du président en défaisant les hommes de Patrick Roy en 6 parties. En affrontant les Wildcats en finale, Québec s’était automatiquement qualifié pour le prestigieux tournoi de la Coupe Mémorial. Il y a 17 ans, Patrick Roy était un entraîneur recru dans la LHJMQ et il dirigeait une équipe extrêmement talentueuse. Cette dernière était menée par fort probablement le meilleur joueur de l’édition 2.0 des Remparts, Alexander Radulov. Le jeune prodige russe avait réalisé dans le temps, une campagne de 152 points en seulement 62 parties avant d’ajouter la modique somme de 51 points en 23 matchs de séries. Il a fait vibrer le Colisée comme nul autre n’a su faire depuis le début des années 2000. La foule se levait à chaque fois qu’il touchait la rondelle. Derrière lui chez les Remparts avec 98 points se trouvait Angelo Esposito. Bien qu’il n’ait jamais percé dans la LNH, le canado-italien était tout qu’un joueur junior, alors qu’il formait un duo de feu avec « Radu ». Derrière les attaquants se trouvait une solide brigade défensive comportée de notamment le général Marc-Édouard Vlasic, un des meilleurs diables rouges de l’histoire de la franchise et le Slovaque Michal Sersen qui avait marqué l’impressionnante somme de 22 buts cette année-là. Le gardien partant dans les buts était Cédrick Desjardins, un des meilleurs portiers de la ligue à l’époque. L’équipe avait fini la saison avec une impressionnante fiche de 52 victoires pour 106 points, ce qui leur avait valu le 2e rang de la ligue. C’est sans aucun doute l’année la plus excitante pour les Remparts au Colisée Pepsi, avec une bonne moyenne de plus de 8600 partisans en saison régulière. Or, cette moyenne dépassait aisément les 10 000 spectateurs en séries éliminatoires.
L’édition Philippe Boucher
Pendant que Patrick Roy dirigeait l’Avalanche du Colorado, Philippe Boucher, lui, était aux commandes des Remparts en 2015. Cette édition des diables rouges s’est retrouvée comme en 2006 à la coupe Mémorial, mais cette fois-ci parce que Québec était la ville hôtesse. Cependant, Québec n’a malheureusement pas su remporter les grands honneurs. Les Remparts comptaient, tout de même en 2015, sur un solide top 6 offensif mené, en termes de point, par sans doute le meilleur Européen depuis 2015 à avoir revêtu l’uniforme rouge, soit Dmytro Timashov et ses 90 points. Bien que le suédois menait Québec au niveau des points, le meilleur joueur de cette édition est le joueur actuel attaquant des Red Wings de Detroit, Adam Erne. Lui et « Tony-D » (Anthony Duclair) formaient tout un duo sur le 1er trio des Remparts. Ce dernier avait joué une bonne partie de la saison dans la LNH avant de se faire rétrograder. Cette formation était menée par le capitaine Kurt Etchegary, un joueur qui était très apprécié dans le vestiaire. La ligne bleue était patrouillée par les excellents Nikolas Brouillard, Raphaël Maheux et l’actuel défenseur des Devils, Ryan Graves. Philippe Boucher avait aussi réussi à mettre la main sur l’ancien espoir du CH, le gardien Zachary Fucale. Bien que l'équipe avait une solide défensive, un bon gardien et une bonne force de frappe, Québec manquait d’un peu de profondeur offensive. Il faut dire que Boucher était limité dans ses échanges alors qu’il avait une banque de choix assez maigre. L’édition 2015 s’était alors inclinée dans une finale enlevante en prolongation du 7e match contre Rimouski. Mais ce qui hante encore les Remparts à ce jour, c’est qu’ils menaient 4-1 à la mi-match du match #6 qu’ils avaient échappé, en raison d’une remontée spectaculaire de Rimouski en 3e période. 2015 fût tout de même une année unique, puisque c’était la dernière au Colisée Pepsi. Or, les foules avaient à peine dépassé les 9000 spectateurs lors des séries éliminatoires.
2023 maintenant
Les diables rouges de 2023 ont-ils de bonnes chances d’enfin mettre la main sur le trophée Gille Courteau ? Leur fiche parfaite de 12-0 en séries, leurs 20 victoires consécutives et la meilleure fiche de l’histoire du club en saison nous prouvent que les chances sont bien réelles. Les Remparts sont solides à toutes les positions. Le top 9 des Remparts est phénoménal. Leur meilleur pointeur en séries ? Leur 3e centre un certain Justin Robidas. Qui se trouve sur le 2e trio ? Nathan Gaucher un choix de 1er tour dans la LNH et ce n’est pas le seul dans cette équipe, Zachary Bolduc est lui aussi un choix de 1er tour dans la LNH. Les Remparts ont 7 joueurs repêchés dans la ligue nationale, dont les défenseurs Evan Nause et Vsevolod Komarov. Ça ne s’arrête pas là, dans les buts, William Rousseau est probablement le meilleur gardien en séries éliminatoires. Il est intraitable soir après soir. Derrière le banc, Patrick Roy en est à sa dernière saison comme entraîneur et il semble en véritable mission. Son système a été très efficace contre Gatineau, ce qui leur a permis de balayer les très puissants Olympiques. Il faut dire que l’expérience acquise lors de la défaite en demi-finale l’an dernier aide énormément la troupe de Roy. Ses joueurs jouent en confiance, en groupe et pour le logo. La ville de Québec a, quant à elle, attrapée la fièvre des séries. L’organisation attire en moyenne 14 000 spectateurs au Centre Vidéotron lors des séries éliminatoires, du jamais vu! Même que l’équipe a battu un record de ligue datant de 1983 en accueillant pas moins de 17 900 spectateurs dimanche dernier. Fort à parier que les billets pour la finale s’envoleront comme des petits pains chauds. Parlant de finale, peu importe qui les Remparts affronteront, elle sera enlevante et la LHJMQ en sort gagnante.
Étienne Dumas
À La Coupe
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