
La dernière équipe hôtesse de la LHJMQ à avoir remporté le trophée Gilles-Courteau remonte à l’édition des Wildcats de 2006 qui avaient vaincu les Remparts en six matchs. Depuis, ce sont cinq formations qui ne se sont pas rendues jusqu’au bout, un scénario que l'Océanic tentera d'éviter.
Les Sea Dogs de 2022
On ne retient pas que du négatif de l’équipe de Saint John de 2022. De fait, la troupe dirigée par Gardiner MacDougall pendant le tournoi avait remporté la coupe Memorial à la grande surprise de tous, mais leur saison ne passera pas à l’histoire. Pourtant, sur papier, les Dogs étaient très bien nantis avec six joueurs repêchés dans la LNH. Dufour et Lawrence avaient tous les deux terminés la saison au-dessus de la marque des 100 points et devant le filet, le duo de Couture et Hurtubise était le plus talentueux de la ligue. L’équipe alors menée par l’entraîneur Gordie Dwyer avait remporté 15 duels de suite pour terminer la saison régulière et se positionner au cinquième rang.
Mais les séries éliminatoires se sont transformées en cauchemar. Affrontant l’Océanic classé au neuvième rang, les Sea Dogs se sont inclinés en cinq matchs dans une série 3 de 5, causant le congédiement de Gordie Dwyer.
Les Mooseheads de 2019
Il est difficile de vivre une saison plus crève-cœur que ce que Halifax a vécu au printemps 2019. Très bien équipés en attaque avec six joueurs au-dessus du point par match en saison dont Samuel Asselin et Raphaël Lavoie, les Mooseheads ont terminé au troisième rang du classement général avec 49 victoires. Les orignaux avaient eu toute la misère du monde à vaincre les Remparts au premier tour avant de dominer les Wildcats en quatre parties et de vaincre les puissants Voltigeurs en six matchs dans une demi-finale enlevante. Le problème: les Huskies étaient imbattables. Rouyn-Noranda avait conclu la saison avec 59 victoires, une des saisons les plus dominantes de l’histoire de la LHJMQ. Ils ont ensuite soulevé le gros trophée après six matchs contre Halifax.
Comble de malheur pour Éric Veilleux et ses joueurs, ils se sont de nouveau inclinés contre les Huskies en finale de la coupe Memorial. Rien ne clochait chez les Mooseheads, ils se sont juste frottés à une équipe historique.

Les Remparts de 2015
Les diables rouges ont vécu une saison en montagne russe en 2014-2015. Sur papier, l’équipe était solide Timashov, Erne et Duclair produisaient à plus d’un point par match, mais il y avait un manque de profondeur. Ils ont conclu la saison avec seulement 40 victoires, bons pour le quatrième rang de la ligue. Le début des séries éliminatoires ne s’est montré guère plus concluant. Les Remparts ont éliminé les Screaming Eagles en sept difficiles parties, mais par pure magie, Philippe Boucher a transformé son équipe qui a ensuite enchaîné les Islanders et les Wildcats en quatre matchs. Or, la dernière série du Colisée Pepsi s’est conclue sur une défaite en sept contre le trouble-fête par excellence, Serge Beausoleil et l’Océanic. La magie ne s’est jamais montrée le bout du nez pendant la coupe Memorial, alors que les Remparts se sont vu éliminés dans une raclée en demi-finale.
Les Cataractes de 2012
Mené par Zlobin et ses 76 points, les Cataractes pouvaient se montrer satisfaits avec le deuxième rang au classement et 97 points. Cette bonne saison s’est transporté au bal printanier, du moins pour le premier tour. Shawinigan a complètement anéanti les Huskies avec le nombre minimum de matchs requis. Mais les Saguenéens et leurs 10 victoires de moins sont venu gâcher le party au deuxième tour en éliminant les Cataractes en sept, causant la consternation et beaucoup de questionnement dans la cité de l’énergie.
Or, comme les Sea Dogs et leur élimination hâtive en 2022, Shawinigan a surpris le monde du hockey en remportant la coupe Memorial à domicile grâce à un légendaire but d’Anton Zlobin.
L’Océanic de 2009
La formation du bas du fleuve de 2009 est probablement la moins spéciale dans cette liste. Sur papier, rien de bien impressionnant. Un gardien partant sous .900 d’efficacité et leur meilleur pointeur se trouvait au 15e rang de la ligue. Au classement, rien de plus convaincant. Les 44 victoires étaient bonnes pour le sixième rang de la ligue. En séries, les partisans ont pu y croire, l’Océanic s’est rendu jusqu’en demi-finale, mais s’est incliné en quatre contre les Voltigeurs. À la coupe Memorial, ils ont vu leur parcours se terminer au match de bris d’égalité.
Et maintenant
L’Océanic édition 2024-2025 est bien différente. L’équipe possède le meilleur marqueur du circuit Cecchini, de la profondeur et un bon gardien de but. Ils ne sont pas parfaits, loin de là, mais avec 46 victoires et le deuxième rang de la ligue, tous les experts les envoient en finale. Le seul problème: les Wildcats représentent un monstre invincible.
Étienne Dumas

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