En 1996, les Panthers de la Floride accédaient à la finale de la Coupe Stanley. Ils étaient vaincus en 4 petits matchs par l'Avalanche du Colorado. En 2018, c'était au tour des Golden Knights de Las Vegas d'avoir leur chance en grande finale. Cependant, ils ont baissé pavillon en cinq matchs contre les Capitals de Washington. Laquelle de ces deux équipes profitera de sa deuxième présence en finale pour remporter le trophée tant convoité ? Place à la finale de la deuxième chance.
Panthers de la Floride (Victoire en 4 matchs contre les Hurricanes de la Caroline)
Éléments clés pour la finale
Les Panthers ont fait taire les détracteurs pendant l'entièreté de la danse printanière. Rares sont ceux qui auraient pu prédire : une remontée spectaculaire de 1-3 à 4-3 contre les Bruins de Boston, une victoire en 5 petits matchs contre les Leafs de Toronto et un balayage en finale de conférence. Ceci dit, la majorité des matchs des Panthers sont très serrés et auraient pu aller d'un côté comme de l'autre. Il faudra donc que les «Cats» soient en mesure de prendre une avance de plusieurs buts, eux qui semblent bien aimer les matchs d'un but d'écart.
Sergei Bobrovsky est le joueur le plus important des Panthers depuis le début des séries. Le gardien, autrefois vu comme inconstant, est en train de prouver à tout le monde qu'il vaut chaque dollar de son énorme contrat. «Bob» est un candidat au trophée Conn Smythe, et ce, même si les Panthers sont défaits en finale. La dernière fois qu'un joueur de l'équipe perdante a gagné le trophée remis au meilleur joueur des séries, c'était Jean-Sébastien Giguère, en 2003. Vingt ans plus tard, Bobrovsky offre des performances qui laissent croire qu'il pourrait être le prochain, si jamais les Panthers perdent, évidemment.
Un autre joueur important des Panthers est, sans contredit, Matthew Tkachuk. À sa première saison à Sunrise, le jeune attaquant américain est la définition même d'un joueur clutch ; trois buts gagnants en finale de conférence (dont celui en en fin de 4e prolongation lors du match #1), 21 points en 16 matchs de séries et il est l'attaquant le plus utilisé par Paul Maurice en moyenne. Fort à parier que le plan de match s'orientera autour du fils de Keith, qui fera son possible pour percer la défensive des Golden Knights, très efficace depuis le début des séries.
Les Panthers voudront certainement aussi de l'aide en offensive, de la part de leurs défenseurs. Les Montour, Forsling et Ekblad devront générer beaucoup d'aide aux attaquants afin de pouvoir espérer soulever le précieux trophée. On s'attend également à une grosse série du 4e trio, composé de Eric Staal, Colin White et de Ryan Lomberg. Ils devront étouffer les gros trios des Golden Knights, qui marchent à plein régime depuis le début des séries éliminatoires.
Le fait que les Panthers aient fait face à beaucoup d'adversité lors des trois premières rondes est certainement un plus pour les hommes de Paul Maurice. Ils sont prêts pour la finale, et peu importe ce qu'il y adviendra, les Panthers auront fait vivre aux amateurs un parcours éliminatoire qui restera marquant pour encore longtemps. Et dire qu'en janvier, plusieurs croyaient que le choix des Panthers appartenant aux Canadiens de Montréal allait leur donner un certain Connor Bédard.
Potentiels candidats pour le trophée Conn Smythe : Matthew Tkachuk et Sergei Bobrovsky
Golden Knights de Las Vegas (victoire en 6 matchs contre les Stars de Dallas)
Éléments clés pour la finale
Les Golden Knights comptent sur une équipe très complète pour cette finale de la Coupe Stanley. C'est l'effort collectif, un peu à la manière des Panthers, qui les ont emmenés jusqu'à la finale. D'autant plus surprenant avec l'absence de Robin Lehner et de Logan Thompson. Ces absences ont permis au gardien Adin Hill de se démarquer depuis son arrivée devant le filet des Knights. Le gardien maintient des statistiques impressionnantes, dont un pourcentage d'arrêts de .937 et une moyenne de 2,07. Ce sera un excellent duel de gardiens que nous aurons lors de cette finale, si l'on se fie aux chiffres.
On parle de Matthew Tkachuk pour les Panthers, mais il ne faudrait pas oublier la contribution de Jack Eichel chez les Golden Knights. L'attaquant joue du hockey inspiré, lui qui en est à ses premières séries éliminatoires en carrière dans la LNH. Ses 18 points en 17 matches en sont un bon indicateur. Au-delà des statistiques, Eichel se comporte bien sur la patinoire et joue de l'excellent hockey sur 200 pieds, lui qui était autrefois critiqué pour son jeu défensif.
Plusieurs joueurs connaissent d'excellentes séries chez l'équipe du Nevada, les Karlsson (14 points en 17 matchs), Stephenson (14 points en 17 matchs), Stone (15 points en 17 matchs) et Marchessault (17 points en 17 matchs) en sont de bons exemples. C'est cependant un autre joueur qui a brillé sous le feu des projecteurs lors des deux dernières rondes, soit le nouveau venu Ivan Barbashev. L'ancien des Blues a cumulé 12 points en 12 matchs depuis le début de la série contre les Oilers d'Edmonton et est en train de potentiellement devenir un candidat au trophée Conn Smythe pour les Golden Knights.
Le jeu défensif et physique des Knights n'est pas à négliger non plus. Fort à parier que les attaquants Keegan Kolesar, William Carrier et Nicolas Roy seront physiques en échec avant face aux défenseurs des Panthers, qui, malgré de bonnes séries, créent beaucoup de revirements lorsqu'ils sont mis en échec derrière leur filet. Du côté défensif, il ne serait pas surprenant de voir la paire composée de Zach Whitecloud et de Nicolas Hague distribuer de solides coups d'épaules aux attaquants des Panthers.
Il faudra toutefois se méfier du côté de Vegas. Les Panthers ont affronté des équipes qui, sur papier, avaient l'avantage sur eux, ce qui n'est pas nécessairement le cas avec Vegas, sauf peut-être contre les Stars. Cependant, lors du duel contre Dallas, Jake Oettinger n'a pas été l'ombre de lui-même. En effet, le jeune portier Américain a donné plusieurs mauvais buts lors de matchs cruciaux dans cette série. En première ronde, les Knights ont affronté des Jets décimés par les blessures et au second tour, ils ont affronté une équipe très forte en attaque, mais assez faible défensivement, soit les Oilers d'Edmonton.
Peu importe ce qu'il en adviendra, cette finale couronnera une équipe qui remportera la Coupe Stanley pour la première fois de l'histoire de sa franchise. Pour l'autre équipe, ce sera un deuxième échec en deux tentatives. Fort à parier que les deux équipes laisseront tout sur la patinoire et que plusieurs joueurs traîneront de grosses blessures lors des potentiels 7 matchs de la finale. Sur ce, souhaitons-nous tous et toutes une bonne finale de la Coupe Stanley et pourquoi pas un septième match pour bien finir le tout !
Maxime Cyr
À la Coupe !
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