
C'est ce temps-ci de l'année, la neige fo...tombe du ciel en quantité astronomique, mais les séries approchent à vive allure et le classement se resserre pour nous laisser le droit à une fin de saison des plus excitante.
Une course serrée
Comme chaque année, 16 des 18 clubs participent au bal printanier. Avec un peu moins de deux mois à faire à la saison régulière, le temps commence à presser pour certaines équipes de fond de classement. Pour le moment, les Tigres et les Olympiques sont exclus, mais réalistiquement, la course se joue entre eux, les Sea Dogs, les Mooseheads, les Remparts et les Foreurs.
Avec 13 matchs encore à disputer, les Tigres auront la lourde tâche d’en disputer sept contre des clubs du top huit. Les chances de les voir au tournoi d’après saison sont quasi-nulles.
Du côté des Olympiques, ce n'est guère mieux. Ils affronteront à huit reprises des équipes du top huit. Heureusement, leur écart avec la dernière place en séries éliminatoires n’est que de quatre points.
Chez les Sea Dogs, on s’en sort bien avec seulement quatre affrontements contre des équipes du haut de classement.
Les Remparts, quant à eux, ont un calendrier restant compliqué avec huit matchs difficilement atteignables, mais avec 43 points au classement, ils sont en bonne posture pour disputer du hockey supplémentaire au Centre Vidéotron.
Finalement, les Foreurs sont dans la même situation que la troupe d’Éric Veilleux, avec huit matchs contre des clubs du top huit.
Les félins dégriffés
Victoriaville connait de loin la pire saison de son histoire ce qui aura valu, plus tôt cette année, la tête de son entraîneur-chef Carl Malette. Avec une efficacité de .275 les Tigres sont loin d'être redoutables comme les versions que l'on peut retrouver dans la savane. Leur différentiel de -120 nous indique que les matchs au Colisée Desjardins sont rarement des plus excitants. Le deuxième pire différentiel de la LHJMQ est de -60, soit la moitié de celui de Victoriaville. Heureusement, ils possèdent plusieurs choix de premier tour au prochain repêchage, dont le leur qui devrait se retrouver au sommet du boulier.
Une première depuis 1984
Les Olympiques sont en voie de manquer les séries pour la première fois en 41 ans. L’équipe de Serge Beausoleil n’a que 11 gains en 50 parties en plus d’être sur une séquence de neuf défaites de suite. À moins d’un soudain regain de vie, la troupe de Gatineau n’atteindra pas la barre des 20 victoires pour la première fois depuis 1979. Malgré tout, l’attaquant de 20 ans, Jérémie Minville, se démarque avec 53 points en 49 parties, mais la profondeur est mince puisque seulement trois joueurs ont dépassé la barre des 30 points.
Une course symbolique
Il faut tout de même se rappeler que la LHJMQ n’est pas la LNH et bien qu’un proverbe dit qu'en séries tout peut arriver, les scénarios cendrillon n’arrivent à peu près jamais dans le hockey junior. De fait, la 14e, 15e ou 16e position n’a pas atteint le deuxième tour des séries éliminatoires depuis 2018 où Moncton avait vaincu Rimouski en sept. Dans les trois dernières saisons, ces positions au classement ont une fiche de trois victoires et 33 défaites au premier tour.
Les partisans ne devraient pas s’offusquer de voir leur équipe favorite manquer le bal printanier, ça fait partie du processus de reconstruction et après tout, il ne manqueront que deux matchs à domicile supplémentaires.
Étienne Dumas
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