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Photo du rédacteurEvan Hutchinson

Kori Cheverie, entraîneuse-chef de l'année?


Crédit photo: The Canadian Press / Graham Hughes

Le 15 mai dernier, la LPHF a annoncé les finalistes pour le prix d'entraîneur-chef de l’année. Parmi ceux-ci, on y retrouve une certaine Kori Cheverie.


Bien qu’elle ait été critiquée pour certaines de ses décisions, notamment au niveau de la gestion du banc de son équipe lors des séries éliminatoires, Kori Cheverie figure aux côtés de Troy Ryan (Toronto) et de Courtney Kessel (Boston) en tant que finaliste pour le prix d’entraîneur-chef de l’année de la LPHF.


Tout comme les cinq autres prix qui seront remis pour la performance lors de la saison régulière, le lauréat a été déterminé via un vote réalisé lors de la période entre le dernier match de la saison régulière et le premier match des séries éliminatoires. La performance lors des séries n’est donc pas prise en compte pour la remise de ce prix. L’annonce du gagnant aura lieu en juin, selon le communiqué de la Ligue.


La cheffe de la troupe montréalaise, Kori Cheverie, a mené son équipe à un total de 41 points au classement lors de la saison régulière. Parmi ces 41 points, environ le trois quarts viennent des dix précieuses victoires en temps réglementaire, qui octroient chacune 3 points au classement dans la LPHF. Seule l’équipe de Toronto a dépassé celle de Montréal en termes de victoires en temps réglementaire. C’est aussi la seule équipe qui a terminé devant Montréal à la fin de la saison.


Le championnat mondial: avant, et après

Pendant une bonne partie de la saison, la troupe montréalaise, bien qu’elle arrivait à aller chercher des victoires, avait certaines difficultés, notamment, en avantage numérique. Avant la pause en vue du championnat mondial féminin de l’IIHF, l’équipe n’avait marqué que 5 fois en 62 occasions. Lors des cinq derniers matchs de la saison, après le retour de la pause, c’est 8 rondelles en 20 avantages numériques qui ont trouvé le fond du filet. Il s’agit donc d’un taux de 8% pour les matchs qui ont précédé celui du 18 avril, contre 40% pour le reste.


Si pendant une partie de la saison on a vu différentes joueuses venir compléter le premier trio aux côtés de Laura Stacey et de Marie-Philip Poulin, telles que Gabrielle David et Catherine Dubois, notamment, c’est Kristin O’Neill qui a fini par se retrouver de manière plus régulière à ce poste. La canadienne âgée de 26 ans a su récolter quatre points lors des cinq derniers matchs de la saison, alors qu’elle avait passé la majeure partie de la saison sur le deuxième trio.


Ces éléments portent à croire que Kori Cheverie a su faire les ajustements nécessaires pour garder l’équipe le plus haut possible dans le classement jusqu’à la toute fin de la saison, avec succès. Mais est-ce que tout cela est suffisant pour remporter le tout premier prix d’entraîneur-chef de l’année de la LPHF?



Le miracle de Boston

Parmi les autres finalistes, on retrouve Courtney Kessel, la maîtresse de l’équipe de Boston. Sa formation a connu une saison aussi vivante que la moitié des membres des Beatles, avec 8 victoires contre 9 défaites en temps réglementaire et 4 victoires contre 3 défaites en prolongation. 


Tout comme Kori Cheverie, elle et sa troupe ont été davantage revigorées après le retour du championnat mondial: l’équipe se trouvait en cinquième position du classement avant la pause en vue du tournoi. Alors que leur destin ne semblait plus se retrouver entre leurs mains, elles ont remporté quatre des cinq derniers matchs de la saison. La seule défaite? Le match joué contre Ottawa, autrement dit, celui contre l’équipe qui tenait la quatrième position et qui semblait en relativement bonne posture pour accéder aux séries. Cependant, ce seul match perdu par Boston s’était conclu en tirs de barrage, ce qui a limité Ottawa à un gain de deux points et accordé un point à Boston au classement général.


Les Ottaviennes ont finalement perdu trois de ces cinq précieux derniers matchs en temps réglementaire. Le sort des deux équipes s’est seulement déterminé à l’issue du tout dernier match de la saison. Une combinaison de la hargne et du jeu physique de la formation de Boston ainsi que du leadership de Courtney Kessel ont permis à l’équipe d’accéder in extremis au fabuleux tournoi d’après-saison.


De six pieds sous terre jusqu’au ciel

Si on vous dit que Sarah Nurse, Natalie Spooner, Renata Fast, Jocelyne Laroque, Blayre Turnbull, Emma Maltais, toutes représentantes de l’équipe canadienne médaillée d’or aux derniers jeux olympiques et au dernier Championnat mondial, jouaient dans la même équipe avec comme entraîneur-chef le maestro d’Équipe Canada, est-ce que ceci vous semblerait une recette pour le succès? La théorie va de soi sur papier, mais en pratique, la formation de Toronto a connu un début de saison qui laissait plutôt perplexe.


La troupe de Troy Ryan avait seulement remporté deux de ses sept premiers matchs: un en temps réglementaire contre New York, et un en tirs de barrage contre Montréal lors de leur première visite à l’Auditorium de Verdun. Toutes les défaites des Torontoises avaient été réalisées en temps réglementaire, ce qui a fait croupir la formation aux sixièmes et dernier rang du classement général.


Arriva le 26 janvier. La formation de Toronto recevait celle des New-Yorkaises dans une dispute qui s’est terminée avec une victoire en temps réglementaire pour les hôtesses. On aurait pu se dire sur le coup que c’était un cas d’exception, mais c’était loin d’être la réalité. Incluant cette victoire, l’équipe de Toronto allait s’envoler des bas-fonds du classement jusqu’à la première position, entamant une série de 11 victoires d’affilée, dont 9 en temps réglementaire. Elles ont finalement terminé la saison en tête du classement avec 47 points.


L’élève qui dépasse le maître?

Les trois finalistes pour le prix d’entraîneur-chef de l’année sont trois leaders qui ont su avoir du succès avec leur effectif et s’ajuster au cours de la saison afin de rester dans la compétition. Il faut absolument garder en tête le fait que les votes pour ce prix ne tiennent pas en compte ce qui s’est passé lors des séries éliminatoires. Avec cette idée à l’esprit, force est d’admettre que la domination de Troy Ryan et de l’équipe de Toronto tout au long de la saison ferait de lui le choix logique pour déterminer le lauréat.


Pour ce qui est de Kori Cheverie, elle a su piloter sa troupe de manière à rester constamment dans la course, sans jamais qu’on puisse avoir réellement peur qu’elles manquent le tournoi d’après-saison. Considérant le fait qu’elle soit âgée de 36 ans et qu’elle puisse commettre des erreurs, elle a l’opportunité d’agir comme entraîneur-chef d’une équipe professionnelle et aussi comme entraîneur-assistante pour Équipe Canada, aux côtés de Troy Ryan. Sa première saison à la tête d’une équipe professionnelle s’étant terminée avec un résultat satisfaisant, bien qu’imparfait, si elle ne remporte pas le prix cette année, il y a raison de croire qu’un jour l’élève dépassera le maître.




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