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Des requins jeunes et voraces

  • Photo du rédacteur: Maxime Cyr
    Maxime Cyr
  • 6 déc. 2024
  • 4 min de lecture

Crédit : TSN

Alors qu’ils présentaient l’un des alignements les plus faibles de l’ensemble de la LNH, les jeunes Sharks de San Jose font tourner beaucoup de têtes depuis quelques semaines. Les succès de la jeune et excitante équipe sont certainement bien intéressants à suivre, mais sont-ils seulement le coup du hasard ?

 

Une reconstruction acceptée par les partisans

Nombreux sont les amateurs qui étaient bien indifférents aux succès des Sharks depuis 4 ou 5 saisons. L’équipe, qui était l’une des plus dominantes de la planète hockey lors des années 2010, connaît des moments très difficiles depuis le départ des Thornton, Marleau et Pavelski de ce monde. Or le directeur général de l’équipe et ancien joueur de la LNH, Mike Grier, a amorcé une reconstruction au tournant de l’année 2020, qui aujourd’hui, semble vouloir rapporter des dividendes plus tôt que prévu. Avec les blessures importantes à Logan Couture et Marc-Édouard Vlasic, il n’y a que Barclaw Goodrow qui faisait partie de l’alignement de l’année 2018-2019, dernière saison où l’équipe a participé aux éliminatoires. 

Depuis l’acquisition de Grier, l’équipe, qui semblait n’aller nulle part, a repris du galon et les partisans, quoique moins nombreux dans l’aréna que lors de la décennie précédente, ont accepté le plan du directeur général de la formation. Son secret ? La transparence. Il ne s’est jamais caché que l’équipe ne serait pas compétitive avant quelques années et les partisans ne se sont pas fait hypnotiser par des discours de politiciens faisant croire à une équipe qui avait une chance de faire les séries chaque saison. Ainsi l’équipe a donc pris toutes les dispositions nécessaires afin de laisser du temps et de l’espace à Grier afin qu’il puisse être actif et améliorer son équipe.

 

 Un directeur général actif

Mike Grier s’est joint à l’équipe le 5 juillet 2022 et depuis, il n’a pas chômé. Alors que plusieurs voyaient une équipe qui était entrée dans des sables mouvants, le nouveau directeur général, quant à lui, y a aperçu une opportunité de bouger ses pions d’avance et de faire des mouvements d’effectifs qui, à long terme, rapportent beaucoup à l’équipe. Tous ces mouvements vont de pair avec l’idée de reconstruction des Sharks.  Voici une liste non exhaustive des mouvements faits par l’ancien joueur de la LNH depuis son arrivée en poste : 

  • 3 jours après son arrivée en poste, il acquiert Luke Kunin des Predators de Nashville. Il est un excellent joueur de profondeur pour San Jose

  • Il libère 6,1 millions de masse salariale en échangeant Brent Burns aux Hurricanes.

  • Il conclut une transaction monstre envoyant Timo Meier, Scott Harrington et Zachery Emond, entre autres, aux Devils du New Jersey, en retour de Fabian Zetterlund, Shakir Mukhamadullin, Nikita Okhotyuk et des choix au repêchage. Zetterlund est désormais l’un des piliers de la jeune attaque des Sharks, alors que Meier voulait quitter San Jose. 

  • Il effectue l’une des plus grosses transactions de l’histoire de la franchise en envoyant le défenseur étoile Erik Karlsson aux Penguins de Pittsburgh, en retour, les Sharks reçoivent Mikael Granlund et Jan Rutta, entre autres. Granlund est actuellement le meilleur joueur des Sharks et, bien que plusieurs croient qu’il sera échangé avant la date limite, il a rendu de fiers services à l’équipe californienne et si Grier décide de le conserver, il sera certainement le vétéran le plus important de l’alignement.

  • Les Sharks acquièrent Jake Walman des Red Wings contre des considérations futures et ils réclament Barclay Goodrow au ballotage, en provenance de New York.

  • Il signe Tyler Toffoli, Alex Wennberg et Ty Dellandrea lors du plus récent 1er juillet.

  • Finalement, le directeur général a obtenu le jeune gardien de but prometteur Yaroslav Askarov en retour de 2 jeunes joueurs et un choix au repêchage, il sera certainement le gardien d’avenir de la formation.




 

Un produit plus qu’excitant sur glace

Dès les premiers jours de la saison, plusieurs amateurs étaient rivés devant leur écran afin de voir les débuts de Macklin Celebrini et William Smith. Les Sharks sont vaincus 5-4 en prolongation par les Blues, mais Celebrini marque 1 but et obtient 1 aide à son premier match, et ce, malgré une blessure. Les Sharks ont certainement connu un début de saison décevant, enchaînant 9 défaites de suite (0-7-2) pour débuter la campagne. Or, depuis le 28 octobre, les Sharks ont une fiche de 10 victoires, 6 défaites et 3 défaites en surtemps et les jeunes joueurs semblent déjà avoir trouvé leur rythme. Celebrini a présentement 15 points en 16 matchs, William Eklund joue comme un vétéran avec 23 points en 27 matchs, Zetterlund semble avoir trouvé son aise avec 19 points en 28 matchs et malgré un début de saison difficile, William Smith a maintenant 11 points en 23 matchs. Ajoutons à cela de belles récoltes des vétérans Toffoli (18 points en 28 matchs), Wennberg (14 points en 28 matchs) et Granlund (29 points en 26 matchs). Jake Walman représente aussi une très belle surprise avec 19 points en 23 matchs, à 2 points de son total de la saison dernière. Inutile de dire que l’équipe présente un bon potentiel offensif. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, ils pointent au 12e rang de la ligue avec 80 buts marqués, le même nombre que le Wild du Minnesota qui est présentement au 1er rang du classement général de la LNH. C’est au niveau de la défense que c’est plus difficile pour les hommes de Ryan Warsofsky. En effet, l’équipe présente le 3e pire total du circuit pour les buts encaissés avec 97.


Bien qu’ils ne fassent certainement pas les séries cette saison, les Sharks présentent l’un des alignements les plus intéressants à suivre, présentement, dans la LNH. Ce n’est qu’une question de temps avant que les Askarov, Dickinson, Mukhamadullin, Musty et Bystedt de ce monde se joignent à l’équipe les aidant certainement, plus tôt que l’on peut l’imaginer, à retrouver le sentier du hockey éliminatoire. Alors pour répondre à la question d’introduction, on peut dire, sans se tromper, que les succès des Sharks ne sont pas du tout reliés au hasard.

 

 

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