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  • Photo du rédacteurPhilippe Villeneuve

Comment expliquer le déclin des Sénateurs?


Crédits photo: Justin Tang (La Presse canadienne)

Il n’y a aucune bonne réponse à cette question. Il est impossible de pointer une seule chose qui a fait des Sénateurs une équipe de 30e place au classement général. Allons donc analyser tout ce qui ne fonctionne pas à Ottawa.


Les jeunes manquent de maturité


Le bassin de jeunes joueurs repêchés haut au classement pour amener les Sénateurs en séries a été extrêmement décevant cette saison. Que ce soit offensivement, comme Tim Stützle avec seulement 7 buts, ou défensivement, comme Thomas Chabot qui a connu de grandes difficultés dans sa zone cette saison, les jeunes ne font tout simplement pas le travail. Pourquoi ce phénomène se produit-il pour des jeunes avec autant de talent ?


Eh bien, j’ai deux hypothèses pour répondre à cette question. Premièrement, ils n’ont pas eu à se battre pour obtenir une place dans l’alignement. Après leur repêchage, des joueurs comme Stützle, Tkachuk et Chabot se sont fait directement donner des places dans l’alignement, sans jamais avoir peur de perdre leur travail. Le manque de mérite a peut-être créé un sentiment de privilège à ces joueurs qui ne sont pas nécessairement habitués de devoir se battre pour jouer dans le prochain match.


Deuxièmement, ils ont été extrêmement mal entourés durant leur développement. Il est crucial pour de jeunes joueurs d’évoluer avec de bons vétérans qui vont les rendre meilleurs et leur apprendre à gagner. Des vétérans qui vont les garder responsables de leurs actions et les pousser à se dépasser jour après jour. Dans les 7 dernières années, un seul joueur remplit ces critères : Claude Giroux. Malgré son excellent travail, un seul joueur n’est pas suffisant pour complètement changer la culture d’une équipe. Steve Staios aura donc du travail à faire en 2024.


La couverture défensive dysfonctionnelle


Cette saison, les Sénateurs ont une moyenne de 3.33 buts comptés par match. C’est en égalité pour 9e dans la LNH avec les Jets de Winnipeg. Cependant, Ottawa se retrouve près d’un premier choix au repêchage, tandis que Winnipeg se situe au premier rang dans la LNH. Quelle est la différence ? La moyenne de buts alloués par match, qui est d’un excellent 2.28 à Winnipeg, mais d’un exécrable 3.77 à Ottawa.


Les lacunes défensives des Sénateurs sont facilement remarquables à l’œil. Les défenseurs laissent à leurs adversaires trop de place et trop de temps. Ils sont rarement bien positionnés et ne surveillent pas assez bien leurs hommes. Leurs bâtons n’empêchent pas les joueurs adverses de tirer sur le gardien de but. Bref, tous des points qui contribuent à la mauvaise saison des Sénateurs. Ils ne peuvent tout simplement pas jouer défensivement et ne gagneront probablement jamais rien s’ils n’apprennent pas à le faire. Maintenant, est-ce la faute du mauvais système imposé par D.J Smith ? Possiblement. Mais il faut aussi reconnaître que le personnel mis en place sur la patinoire ne fait pas bien son boulot dans sa propre zone.



Est-ce que les gardiens de but sont à blâmer ?


La réponse est bien simple : en partie.


Cette saison, Anton Forsberg et Jonas Korpisalo ont un taux d’efficacité respectif de .889 et de .884, ce qui n’est tout simplement pas assez bon. Pour un gardien de but, le côté mental du jeu est très important. La confiance est cruciale pour des bonnes performances. À plusieurs reprises, ils ont alloué des buts très faibles qu’ils voudraient certainement revoir, dû à un manque de confiance. Mais est-ce qu’ils reçoivent l’aide nécessaire pour remonter cette confiance ? Absolument pas.


N’importe quel gardien de but est capable d’avoir de bonnes statistiques si la structure défensive devant lui les protège bien. Ce n’est pas le cas à Ottawa, pour les multiples raisons mentionnées plus tôt. En fait, voici quelques nombres qui démontrent que le système est plus à blâmer que les gardiens eux-mêmes.


Taux d’efficacité par saison de Filip Gustavsson :

- 2021-22 (Ottawa) : 0.892

- 2023-23 (Minnesota) : 0.931


Taux d’efficacité par saison de Cam Talbot :

- 2021-22 (Minnesota) : 0.911

- 2022-23 (Ottawa) : 0.898

- 2023-24 (Los Angeles) : 0.915


Ce n’est pas une coïncidence. Oui, les gardiens de but ont leur part de responsabilité à assumer. Mais dire qu’ils sont totalement à blâmer est tout simplement faux.


Il reste un brin d’espoir pour les partisans

Bref, les Sénateurs ne semblent pas avoir la bonne maturité et le bon groupe pour gagner, présentement. Ils ne sont pas assez bons défensivement et sont incapables de jouer sous pression, SURTOUT quand ils ont l’avance dans un match. Mais tout peut encore changer dans le futur.


L’effet Jacques Martin deviendra de plus en plus visible au cours de la saison, j’en suis certain. Il faut lui donner du temps. Après cinq saisons d’apprentissage de D.J Smith, il est tout à fait normal que les joueurs aient de la difficulté à immédiatement s’adapter à un style d’entraîneur qui est complètement opposé. Jacques Martin était la bonne personne pour prendre le rôle, mais il ne peut pas faire de miracle en quelques semaines.


Les partisans doivent garder espoir. La saison prochaine sera une première année débutée avec un entraîneur autre que D.J Smith depuis le début de la reconstruction. Une première année complète pour le groupe de haute direction. Steve Staios apportera sa touche à l’alignement à la date limite des transactions et durant l’été. Si la saison prochaine ressemble à celle-ci, alors là, des questions importantes devront être posées et des décisions crève-cœur devront être prises. Pour le moment, même si c’est difficile, ils devront rester patients. 


Philippe Villeneuve


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